FN des champs
le 23 mars 2015 à 12h52
Perdu par la droite en 2004, le Département du Cher est tout près de
basculer. Il suffira, dimanche 29 mars, qu’un des trois cantons en ballotage
indécis (Bourges 3, St-Doulchard et Sancerre) soit remporté par l’union UMP-UDI
pour que la gauche perde la majorité du conseil départemental. En
Indre-et-Loire, la messe est presque dite et un président de centre-droit
succédera en avril au socialiste Frédéric Thomas, en ballotage serré sur le
canton de Tours-1.
Mais le fait marquant de ce scrutin est l’enracinement du Front national en
milieu rural : 38,4 % des suffrages à Lorris (45), 34,3 % à Voves (28), 33
% à Selles-sur-Cher (41), 31,2 % à Langeais (37), 30,4 % à Dun-sur-Auron (18) …
Le parti de Marine Le Pen, dont l’influence est contenue dans les grandes
villes, réalise ses meilleurs scores dans les campagnes et les « petites »
villes moyennes (Montargis, Gien, Nogent-le-Rotrou ou Châteaudun…), où il
dépasse également les 30 %. Au phénomène, déjà ancien, du gaucho-lepénisme, s’ajoute
désormais celui d’un « FN des champs », qui se consolide à chaque consultation électorale. Avec un score régional de 26,4 %, « lissé » sur un territoire
où les écarts se sont resserrés entre l’Eure-et-Loir (29,1 %) et
l’Indre-et-Loire (23,4 %), le FN devient
une force politique homogène. Les candidats aux élections régionales de
décembre devront s’en souvenir. Au deuxième tour, où la triangulaire est certaine entre les listes d'une gauche rassemblée d'une part, de la droite et du centre d'autre part et du FN, le gain de la région Centre-Val de Loire se jouera avec 37 ou 38 % des voix.
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