L’union, malgré tout

Paris a donc tranché. Philippe Vigier, député-maire UDI de Cloyes-sur-le-Loir, conduira une liste d’union LR-UDI, peut-être étendue à certains éléments du MoDem, lors du scrutin régional de décembre en Centre-Val de Loire. Il sera épaulé par Guillaume Peltier, tête de file des Républicains et maire de Neung-sur-Beuvron, promis à la première vice-présidence de la Région en cas de victoire.
C’est dit. Mais cette union entre deux hommes qui ont démarré très tôt et séparément leur campagne est-elle aussi sereine qu’ils ont bien voulu l’afficher, hier, lors d’une conférence de presse commune à Orléans ? Voire. D’abord, la question du MoDem reste pendante. Philippe Vigier veut associer à l’équipe leur leader régional, Marc Fesneau : ce dernier, qui a multiplié depuis plusieurs semaines les déclarations fracassantes contre Guillaume Peltier, s’est attiré l’inimitié de nombreux leaders des Républicains et il ne sera pas facile de recoller les morceaux en dépit des efforts méritoires d'apaisement du leader de la Droite forte. Ensuite, la question de la gouvernance. Quand Les Républicains disent : « À l’UDI la présidence, à nous la gouvernance », Philippe Vigier répond « pacte de gouvernance ». Chacun saisit la nuance.
Reste qu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois et que la gauche part à la bataille divisée avec trois listes pour chacun de ses courants : PS, Front de gauche et Verts. D'un côté l’union, même fragile, de l’autre le chacun pour soi. Au final, cela peut faire la différence.