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Maurice Leroy, un élu entre la Ville et les champs

le 03 février 2015 à 09h44

(Extrait d’un article signé par Jean-Christophe Savattier, de La Lettre Valloire, paru ce jour sur le point.fr)

Il a certes été ministre de la Ville – sous le gouvernement Fillon –, mais il n’en reste pas moins un homme des champs, solidement ancré dans un département de Loir-et-Cher dont il est député depuis dix-huit ans et président du conseil général depuis onze ans. Rien d’étonnant pour un élu qui n’hésite pas à manier les paradoxes et les changements de pied. À 56 ans depuis le 2 février, l’UDI Maurice Leroy, qui briguera en mars un nouveau bail à la tête du Département, est un vrai caméléon. Qui a viré du rouge des communistes au violet des centristes en à peine une génération… 
Inlassable chasseur de suffrages, « Momo », comme le surnomment amis et détracteurs, n’a pas toujours eu, en effet, les convictions élastiques du centre-droit. Engagé dans un élan de jeunesse à l’Unef-ID, il fut secrétaire général du groupe communiste au Sénat de 1984 à 1990 avant de diriger le cabinet de Jacqueline Fraysse, ancienne sénatrice-maire de Nanterre et toujours députée PCF des Hauts-de-Seine. 
C’est au Sénat que Charles Pasqua repéra rapidement son habileté à la manœuvre. « Vous êtes communiste ? Et bien je m’en fous », aurait dit son mentor en lui proposant un poste de chargé de mission au conseil général des Hauts-de-Seine. Un tour de chauffe pour le nouveau « Pasqua Boy » avant d’emboîter le pas d’Éric Raoult en 1995 – déjà – au ministère de la Ville. Bye, Bye Lénine… L’ancien coco devient à ce jour l’un des piliers de la droite républicaine, spécialiste des banlieues sensibles. Mais les racines familiales le ramènent aussi à Poislay, un village du Perche Vendômois dont il sera maire de 1989 à 2001 et qui lui servira de rampe de lancement pour la conquête du Loir-et-Cher. Durant des années, sa vie épouse alors une courbe sinusoïdale : un jour à la ville, un jour aux champs. Cette versatilité n’est que de surface, assurent ses proches. Ce qui relie tout ça, « c’est bien la passion exclusive pour la politique et pour les gens ». « Momo », c’est d’abord « une machine de guerre, un animal politique qui ne pense qu’à ça. Il l’a dans le sang ». C’est en stakhanoviste qu’il pratique la discipline : il suffit de le suivre quelques jours entre Vendôme et Blois, sur ses terres, pour prendre la mesure du phénomène. Il n’y a pas une association de pêche, pas un seul comité de pompiers, pas une entreprise qui n’ait reçu la visite de cet affable bon vivant.
« C’est un mec de droite qui a la culture d’un mec de gauche… Les militants, il ne va pas les voir une semaine avant les élections, il sait reconnaître leur importance »,
observe un autre de ses fidèles. Ultra-présent sur les réseaux sociaux, méthodique et perfectionniste, Maurice Leroy est capable d’envoyer… 20 000 cartes de vœux : « Il fait de la politique dans les cages d’escalier, c’est l’un des derniers à le faire avec une telle intensité ».
Et puis il y le bilan. Le Loir-et-Cher fait partie des rares départements à ne pas avoir augmenté ses impôts depuis neuf ans. Les transports scolaires y sont gratuits, les projets routiers vont bon train. Résultat : le territoire est passé de la 79e à la 14e place au regard des critères d’efficacité des politiques publiques, selon l’agence Public Evaluation System. 
Si les prochaines départementales ne devraient pas bousculer sa majorité confortable, il n’hésitera pourtant pas à « mettre le bleu de chauffe ». Sur l’un des cantons reconfigurés, il ira défier le frontiste Jean-Yves Narquin, maire de Villedieu-le-Château et frère de Roselyne Bachelot. « L’issue de la compétition ne fait pas beaucoup de doutes mais elle est symbolique. Il s’agit de contrer l’influence du parti de Marine Le Pen qui a beaucoup progressé dans la vallée du Cher », juge-t-on au cabinet du président.
Pour les élections régionales de la fin de l’année, il soutiendra Philippe Vigier, député UDI d’Eure-et-Loir qui réclame la pole position contre l’UMP Guillaume Peltier. Le jeunot ambitieux, en train d’escalader tous les échelons de l’UMP, est venu en Loir-et-Cher se tailler un fief sur mesure à Neung-sur-Beuvron dont il est maire depuis les dernières municipales. « Momo » ne s’en trouvera pas moins dans un rôle qu’il affectionne, celui d’arbitre. Lui qui ne rêve que de récupérer un fauteuil ministériel. Et qui continue à voir de temps à autre Nicolas Sarkozy sans le crier forcément sur les toits…

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