Les déboires de Frank Supplisson

Hier au soir, l’Agglomération montargoise et des Rives du Loing (AME) s’est donné pour président le maire du village de Solterre, Jean-Paul Billault, qui a été préféré d’une courte tête au maire de Montargis Benoît Digeon (25 voix contre 24 au deuxième tour, avec 6 bulletins blancs et 2 abstentions) ; à 65 ans, ce retraité succède à Frank Supplisson, qui avait renoncé à figurer sur une liste aux dernières élections municipales, enterrant, de facto, une présidence de deux ans qui s’est terminée dans la douleur.
Avant-hier, Frank Supplisson a en effet passé la journée en garde à vue au commissariat d’Orléans. Les enquêteurs de la brigade financière de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) souhaitaient l’entendre dans le cadre de deux affaires où il est accusé de prise illégale d’intérêt et de détournement de fonds publics.
Les e… volant toujours en escadrille, comme le suggérait élégamment Jacques Chirac, Frank Supplisson a dû apprendre à peu près au même moment la vente de l’usine Famar de Lyon, qu’il convoitait, au libanais Benta Pharma Industries. Ce rebondissement ne favorise pas l’ancien directeur de cabinet adjoint de Christine Lagarde, reconverti dans la reprise d’entreprises en difficulté, Benta Pharma Industries étant prêt à s’engager dans un plan de continuation, solution que les juges consulaires préfèrent le plus souvent à une reprise des actifs, sans le passif, comme le proposent Frank Supplisson et ses associés Néovacs et Cofilux-Secufund .
Pour Famar, le tribunal de commerce de Paris rendra son verdict le 13 juillet. Pour les affaires du Bon Gîte et de la terrasse du restaurant refaite aux frais de l’Agglomération montargoise, le jugement interviendra un peu plus tard.