Aux Irlandais absents

Tours attendait une déferlante de supporteurs irlandais pour la coupe du monde de rugby. Mais contrairement aux dires du représentant des bistrotiers tourangeaux, qui nous a assuré que la Guinness coulait à flot dans les estaminets de la place Plumereau, ils ne se bousculent pas en ville, quelques dizaines au plus, jusqu’à deux cents un soir, selon un médecin de Cork venu passer quelques jours sur place, après le match de ses favoris contre les Tonga à Nantes et avant le choc contre les Springboks à St-Denis. Les merveilleux supporteurs irlandais – sacrés les meilleurs du monde après leur impressionnante démonstration du 23 septembre au Stade de France – ont préféré assister aux matchs plutôt que d’envahir la ville où était installé le camp de base de leur équipe.
Il faut dire aussi qu’entre la sympathie que suscite le XV du Trèfle et l’amabilité de son encadrement, il y a un monde. La soixantaine de membres de la délégation (joueurs et staff) n’auront pas laissé un grand souvenir au personnel de l’hôtel où ils sont hébergés. Quant à la fameuse séance d’entraînement au stade de la vallée du Cher, elle a été réduite à trois quarts d’heure de balle au prisonnier et à quelques selfies au lieu des deux heures prévues, au grand dam des 12 000 spectateurs venus les admirer. À sa décharge, rappelons que l’équipe d’Irlande est venue à Tours pour préparer la finale de la compétition, pas pour faire du tourisme.