Dans l’arène

La crise agricole a projeté Marc Fesneau dans l’arène, ce qui n’est pas tout à fait dans ses habitudes. Il a dû aussi courir après son omniprésent patron et assurer le service après-vente d’idées parfois surprenantes, comme celle d’inviter le collectif ultra-écolo des Soulèvements de la terre à un Grand Débat avec la FNSEA, ou de proposer des prix planchers pour les produits agricoles, mesure pratiquement inapplicable et contrevenant aux principes du libre-échange dont Bruxelles est le garant.
Fidèle à lui-même, sans se départir de son calme, le ministre de l’Agriculture et ancien maire de Marchenoir (41) a cherché à déminer une situation explosive avec les agriculteurs, tout en parant les coups du Rassemblement national. Il a seulement perdu son flegme en accusant la grande distribution « de manquer de patriotisme », ce qui lui a valu une remontrance du patron d’Intermarché, qui a jugé les propos du ministre « très déplacés ».