AR Industries en redressement judiciaire
le 17 janvier 2018 à 08h58
Le
dernier fabricant français de jantes en aluminium pour l’industrie automobile,
le castelroussin AR Industries (390 salariés), a été placé dans l’après-midi d’hier
16 janvier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans,
qui siégeait en audience spéciale. La période d’observation est extrêmement
courte, puisqu’elle se termine le 13 février.
Depuis la fin de l’automne et les premières alertes, la situation s’est encore
dégradée ; la production mensuelle de janvier serait tombée à 80 000
roues, là où il en faudrait 130 000 pour être à l’équilibre. AR Industries
perdrait aujourd’hui 2 M€ par mois et devrait près de 10 M€ à ses créanciers,
dont 2,6 M€ à l’Urssaf.
La
raison ? Un sous-investissement chronique, dénoncent les syndicats. « Dans nos industries, on sait qu’il faut
consacrer 6 à 10 % du chiffre d’affaires annuel à l’investissement. On est loin
du compte et nos neuf lignes de production sont à bout de souffle ; chaque
jour, on doit en arrêter trois ou quatre parce qu’elles sont en panne », décrit l’un d’entre eux.
Un parc
machines vieillissant et une confiance perdue auprès des deux constructeurs
français qui préfèrent se fournir ailleurs, parfois jusqu’en Asie. « Si nous travaillons encore pour PSA et
Renault, c’est par l’intermédiaire de notre concurrent allemand Borbet, qui est
devenu notre principal donneur d’ordre », constate le secrétaire du comité
d’entreprise.
Les
représentants du comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri)
ont apporté un peu de baume au cœur des élus, qui les ont rencontrés le 10
janvier à Bercy. Peugeot serait prêt à redonner des volumes « et à faire un geste ». Mais cette
perspective est sans doute liée à l’arrivée d’un nouveau patron. Car l’actuel
pdg Thierry Morin, désigné repreneur en octobre 2015, ne convainc plus
personne.
Qui
sera le quatrième propriétaire en huit ans de l’ex-Française de Roues (F2R) ?
Quelle que soit la solution, elle passera par un retour des commandes de Renault
et de PSA. « Pour parvenir à l’équilibre,
il faut qu’on puisse équiper 150 000 voitures de plus par an, soit 7 % de la
production automobile française », calcule le représentant de la CGT. Vu
comme ça...
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