Le sullylois Inteva Products en redressement judiciaire
le 11 juin 2020 à 10h42

Les
difficultés de l’équipementier automobile Inteva ne sont certes pas nées avec
la crise sanitaire, mais le signal qui vient d’être donné à l’économie
nationale est mauvais. La filiale française de l’entreprise américaine, dont le
siège social est à Troy, au nord de Detroit (Michigan), a été placée en
redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans, assorti d’une
période d’observation de six mois. Parmi les 663 salariés du groupe dans
l’Hexagone, 176 travaillent à Sully-sur-Loire (45) dans une unité qui fabrique
des lèves-vitres et abrite également le siège social pour la France.
Il y a dix-huit mois, Inteva Products France avait annoncé un plan social,
entraînant les suppressions de 22 emplois à Sully-sur-Loire, de 55 à Esson
(14), usine qui emploie à ce jour 246 salariés, et de 21 à St-Dié-des-Vosges,
un site qui compte aujourd’hui 241 salariés. En 2018, Inteva Products France
affichait un CA de 181 M€, avec une perte de 22 M€ et des fonds propres
négatifs à hauteur de 13,7 M€.
A l’occasion de la restructuration engagée fin 2018 en France par ce groupe qui
compte plus de 9 000 salariés et 30 sites de production dans le monde, le
bureau de recherches et de développement de St-Dié avait été fermé et transféré
dans le Loiret. A l’époque, Inteva évoquait la délocalisation d’une partie de
ses productions en République tchèque. En 2016, le groupe a ouvert une unité
moderne de 7 000 m2 à Rychnov, près de la frontière polonaise ;
celle-ci fabrique, comme à Sully, des lèves-vitres, ainsi que des modules et
serrures de portes de véhicules.
« Malgré
les mesures de chômage partiel suite à la crise du Covid et n’ayant pas droit
au prêt garanti par l’État pour cause de fragilité financière, lnteva Products
France n’est pas à même de payer ses dépenses courantes ordinaires », a commenté sobrement le groupe
dans un communiqué. Un PGE lui avait été, en effet, refusé par ses banques dans
le courant du printemps ; le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est
dit prêt à trouver une solution alternative. Une nouvelle audience du tribunal
de commerce d’Orléans est prévue le 7 juillet.
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