Vers des annonces douloureuses pour Delphi Blois à la rentrée ?
le 27 juillet 2020 à 06h00
Le millier
de salariés blésois de l’équipementier automobile Delphi retient son souffle.
Ce site spécialisé dans les injecteurs pour moteurs diesel, malmené par la
baisse du marché automobile et en particulier la « dédieselisation »
des parcs automobiles européens, n’est plus exploité à ce jour « qu’à
60 % de ses capacités », nous indique une source syndicale. Si, suite
à la signature d’un accord de compétitivité (abandon de 18 jours de RTT sur
trois ans), une ligne de fabrication d’injecteurs essence (GDI) a été déployée
en début d’année, « elle n’a pas obtenu les volumes escomptés et l’arrêt de
son exploitation est désormais évoqué ».
Et cela alors que le groupe américain Delphi Technologies a été avalé en
février par son compatriote BorgWarner, un rachat de 3,3 Md$. « L’intégration
n’est pas achevée », estime notre source syndicale qui s’attend à ce
qu’une bonne part des dirigeants de Delphi soit évincée : « Nous sommes
dans un entre-deux sur le plan de la gouvernance et des perspectives
stratégiques ».
Les signaux récents envoyés par la direction de BorgWarner ne sont guère
rassurants. Son pdg, le français Frédéric Lissalde, vient d’annoncer la
fermeture d’ici au premier trimestre 2022 de sa seule usine française (hors
Blois). Basée à Eyrein (19), près de Tulle, elle emploie environ 360 salariés
et est spécialisée dans les pièces de transmission automobile. « À
Blois, l’usine s’est déjà séparée de 250 intérimaires et leur nombre a été
ramené à zéro ; par ailleurs, elle n’emploie plus que 80 prestataires extérieurs »,
poursuit le représentant du personnel qui s’attend à ce que des annonces « forcément
douloureuses » soient dévoilées en septembre ou en octobre.
Depuis dix ans, les dirigeants de Delphi ont réussi à maintenir les capacités
blésoises au prix de la fermeture de l’usine de Périgny, près de La Rochelle,
et de celle de St-Aubin-du-Cormier, au nord de Rennes. Plus récemment, le
transfert d’une partie de l’activité « Fuel Injection System » du
site de Bascharage, au Luxembourg, a été fléché vers Blois. Mais rien n’indique
que ces renforts suffisent. Réponse à la rentrée.
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