Les affres du recrutement

Les entreprises manquent cruellement de main d’œuvre et ce phénomène fait peser un risque sérieux sur la croissance. Pour répondre aux exigences accrues des salariés, mais aussi pour attirer des profils, les employeurs doivent faire preuve d’imagination : télétravail, parfois obligatoire dans certaines entreprises, semaine de quatre jours, prime de parrainage versée aux salariés qui faciliteraient des embauches… Chez Catoire Semi, à Martizay (Indre), la dirigeante est allée jusqu’à acheter une ancienne ferme pour loger ses salariés. Wilo Intec, à Aubigny-sur-Nère (Cher), n’a pas hésité à s’afficher en 4x3 à Bourges, Vierzon et Gien pour trouver la cinquantaine de collaborateurs qui lui font défaut. La Laiterie de St-Denis-de-l’Hôtel a choisi aussi la voie de l’affichage, qu’elle complète avec des opérations destreet marketing. Autant d’exemples de patrons astucieux dont vous retrouverez l’histoire en ouverture de cette édition automnale de La Lettre Valloire.
La crise Covid est passée par là. Mais s’il est clair que le rapport au travail des Français a changé, le pays se rapproche d’une situation de plein emploi inédite, avec un taux de chômage qui dépasse tout de même les 7 %. Pour répondre aux besoins de l’économie, toutes les pistes devront être explorées : la modification des règles de l’assurance-chômage, le report de l’âge légal de départ à la retraite – la France est largement en queue du peloton européen – et, même si cela ressemble à un vœu pieu, le retour progressif sur le marché de l’emploi de certaines personnes qui en sont aujourd’hui éloignées.