POUR NE PAS CONNAÎTRE LA RELÉGATION MÉDICALE
le 22 mars 2022 à 17h46
Le phénomène semble inéluctable. Des pans
entiers du territoire régional, jusqu’au cœur des villes moyennes, sont gagnés
par l’avancée des déserts médicaux. L’affaire n’est pas nouvelle, mais elle a
pris un tour très préoccupant en région Centre-Val de Loire. Les pouvoirs
publics et les élus ont pris conscience que cette déliquescence de l’offre
médicale menaçait la cohésion du corps social. Derrière ce délitement se
profile l’ombre portée de l’éviction et de la renonciation aux soins. Les
populations les plus vulnérables, personnes âgées, jeunes privés d’assise
familiale, familles monoparentales ou d’origine étrangère, risquent de glisser
définitivement sous les radars sanitaires.
Les enjeux sont aussi très politiques. Il ne faut pas douter que cette
relégation, si elle n’est pas enrayée, alimentera les prochaines colères
populaires. Chacun avance ses solutions. Augmentation du numerus clausus
qui ne prendra effet que dans dix ans, ouverture d’une faculté de médecine à
Orléans, télémédecine et maisons de santé pluridisciplinaires, tout est bon
pour réduire la plaie qui s’ouvre. Certains candidats à la présidentielle
brandissent même la menace de la coercition pour forcer les jeunes médecins à s’installer
dans les zones sous dotées. Au risque que le remède s’avère pire que le mal.
La
Lettre Valloire
revient dans son édition printanière sur un phénomène qui
menace gravement la santé du territoire.
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