PENDANT LA CRISE LE CHANTIER CONTINUE

Le marché immobilier se réveille groggy après un lendemain de fête. Les belles années 2016-2019 et l’emballement post-Covid, marqué par les chiffres impressionnants de 2021, sont loin derrière lui. La guerre en Ukraine et le brusque décollage de l’inflation ont fait fondre les ventes de logements neufs comme neige au soleil. Comme le dit un professionnel, à la crise de la demande s’est ajoutée une crise de l’offre, ce qui est un phénomène rare que l’un de ses confrères n’a pas observé depuis le début des années quatre-vingt-dix, dernier krach immobilier d’ampleur.
Comment en sortir ? Le retour d’une l’inflation à 2,5 %, que les économistes nous promettent pour la mi-2024, est une partie de la solution. Il restera au gouvernement à contenir l’autre inflation, celle des normes, et à réfléchir à des mesures fiscales pour relancer le marché. Un nouveau Pinel étant exclu, faut-il revenir à des abattements sur les droits de succession d’acquéreurs de logements neufs ou à une déduction des intérêts d’emprunt ? À défaut, il faudra attendre que la crise se passe : un an, deux ans, trois ans… Mais, sur un marché tendu, les Français réclament un toit. Et ils sont aussi beaucoup (1,7 million) à travailler dans le BTP…
Notre dossier reportage à lire dans les pages de l’édition magazine de décembre.