Calcia ferme boutique en région Centre-Val de Loire
le 05 avril 2024 à 14h17

C’est
une longue histoire qui se terminera dans dix-huit mois avec la fermeture
programmée des deux cimenteries Calcia de Beffes (18) et de Villiers-au-Boin
(37). Des propositions de reclassement vont être adressées aux quelque 174
salariés régionaux (94 à Beffes et 80 à Villiers-au-Boin) du groupe allemand
Heidelberg Materials, deuxième cimentier mondial derrière le suisse Holcim. En
contrepartie, Heidelberg investira 400 M€ sur ses sites de production
d’Airvault (79), Bussac-Forêt (17), Beaucaire (30) et Couvrot (51).
La décision de sacrifier les deux sites ligériens se nourrit bien sûr de la
baisse des ventes de ciment (– 6 % en 2023), sur fond de crise du bâtiment
et de défiance vis-à-vis d’une activité très polluante : les
cimenteries françaises rejettent plus de 10 millions de tonnes de CO2
dans l’atmosphère, soit entre 2 et 2,5 % du total des émissions carbone de
l’Hexagone. Les investissements dans les quatre autres cimenteries françaises
d’Heidelberg permettront d’ailleurs de réduire ces émissions d’un tiers.
L’arrêt des deux usines marque aussi le triste épilogue des ambitions des
producteurs français de ciment, qui caracolaient en tête des classements
mondiaux dans les années quatre-vingt. En 1992, Paribas cédait le contrôle des
Ciments français, propriétaire des unités de Beffes et de Villiers-au-Boin, à
l’italien Italcementi, lui-même racheté en 2015 par l’allemand Heidelberg.
Cette même année 2015, l’autre français Lafarge, alors n°1 mondial, fusionnait
avec le suisse Holcim, n°2 mondial. Cette fusion que l’on annonçait entre égaux
se soldait en 2021 par une absorption du français par le suisse, qui fermait
aussitôt le siège de Paris, le rapatriait chez lui, à Zug, et imposait
l’anglais et l’allemand pour ses communications officielles.
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