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L’usine Elogen de Vendôme mise entre parenthèses

le 25 février 2025 à 15h59

L’usine Elogen de Vendôme mise entre parenthèses

On le craignait depuis le 9 janvier et un communiqué du groupe GTT annonçant « une revue stratégique des activités de sa filiale Elogen ». Un mois plus tard, le groupe décide de suspendre la construction de son usine de stacks d’électrolyseurs de Vendôme (41) et de mettre à l’étude des options pour l’avenir du site, « en concertation avec les autorités locales ». Des négociations devraient prochainement débuter entre Elogen, propriétaire de ce site de 9 ha, et la communauté d’agglomération Territoires Vendômois pour le devenir d’une usine dont les travaux sont déjà bien engagés, la dalle béton de 16 000 m² ayant été coulée et une partie des piliers et des murs de soutènement érigée.
Gaztransport et Technigaz (GTT), dont le métier de base est le stockage et le conditionnement du gaz naturel liquéfié, avoue que, « dans le contexte d’un marché difficile pour l’hydrogène vert, Elogen n’a pas obtenu de commandes significatives en 2024 et affiche un Ebitda négatif de 33 M€ au titre de l’exercice 2024 ». En 2023, Elogen affichait un CA de 10 M€, en hausse de 121 %, mais avec un résultat négatif de 21 M€, faisant gonfler à 50 M€ les pertes cumulées depuis 2020 : devenu obligatoire, un prochain PSE entraînera la suppression de 110 emplois. Il faut noter qu’en septembre 2022, Elogen avait reçu un soutien appuyé de l’État pour son projet, un soutien assorti de subventions sonnantes et trébuchantes « d’un montant maximal de 86 M€ » : à l’époque, l’entreprise annonçait fièrement qu’une convention devait être signée avec Bpifrance pour concrétiser cette aide.
De son côté, GTT ne semble pas souffrir des déboires de sa filiale : ses résultats 2024, publiés le 21 février, sont exceptionnels : le CA s’établit à 641 M€, en hausse de 50 % en un an, et le résultat net atteint 388 M€ (+ 65 %). Il faut dire qu’avec l’embargo sur le gaz russe, la demande de gaz naturel liquéfié (GNL) explose et les prix avec. On estime que l’offre mondiale de GNL passera en cinq ans de 450 à 750 millions de tonnes métriques.

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