Duralex à nouveau en redressement judiciaire

Après ses précédents dépôts de bilan de 2005, suivi d’une liquidation en 2008 et d’un nouveau placement en redressement judiciaire en 2020, le verrier Duralex, implanté à La Chapelle-St-Mesmin (Loiret), ne parvient décidément pas à sortir la tête de l’eau. L’entreprise, connu pour ses fameux verres incassables, a publié, hier 16 avril, un communiqué dans lequel elle indique avoir « sollicité l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans ».
Repris à la barre du tribunal en janvier 2021 par le propriétaire du castelroussin Pyrex, la holding International Cookware – devenu depuis la Maison française du verre –, Duralex a replongé un an plus tard avec l'envolée des prix du gaz dont l'industrie du verre est très dépendante : la flambée des prix l'avait même contraint à arrêter ses fours. Grâce à un prêt de l'État de 15 M€, l'activité avait cependant pu repartir au mois de novembre suivant. Mais, en 2023, « de nouvelles difficultés ont émergé », attribuables à l'inflation, à un environnement de consommation « en fort retrait » et à une « concurrence exacerbée ».
« Malgré les efforts opérationnels et les investissements continus, les pertes n'ont pu être endiguées », poursuit la société qui cherche désormais un repreneur pour ce site industriel qui emploie 230 personnes. Un administrateur et un mandataire judiciaire devraient être nommés par le tribunal pour assister l'entreprise durant la période d'observation.