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Trou d’air pour la filière aéronautique régionale

le 25 juin 2020 à 14h05

Trou d’air pour la filière aéronautique régionale

Que va-t-il advenir de la filière aéronautique régionale ? Frappés de plein fouet par la crise sanitaire qui a provoqué le décrochage du transport aérien de… 90 %, les 330 établissements régionaux, qui emploient près de 24 000 salariés pour un CA de 3,6 Md€, ont une activité très ralentie. « Sauf naturellement ceux qui ne travaillent pas exclusivement pour l’aéronautique », nous indique Jean-Michel Sanchez, le président du cluster régional Aérocentre, par ailleurs gérant du petit groupe de sous-traitance mécanique Mecabess (environ 3 M€ de CA), installé à Plaimpied-Givaudins (18), St-Denis-de-Palin (18) et Gien (45).
« Les cadences industrielles d’Airbus sont la boussole de notre activité, ajoute Jean-Michel Sanchez. L’hypothèse optimiste, c’est qu’à l’automne, le donneur d’ordre européen sorte entre 30 à 40 avions par mois, ce qui représente tout de même une chute de 30 % par rapport à la normale. » Si l’ensemble de la filière applique une simple règle de trois, les effectifs seront réduits dans la même proportion, y compris en Centre-Val de Loire.
Et les coupes sombres ont déjà commencé. Nous avons évoqué récemment celle engagée par l’équipementier et avionneur Daher, qui exploite trois sites industriels dans le Loir-et-Cher (Montrichard, St-Julien-de-Chédon et Salbris). Une première réunion du CSE, qui s’est tenue le 16 juin dernier, a rendu son verdict : environ 3 000 postes, dont 1 300 CDI et 1 700 emplois précaires, seront supprimés sur l’ensemble des usines françaises. Une nouvelle réunion avec les partenaires sociaux est programmée pour aujourd’hui.
Dans le Berry, les plans s’accumulent : à Montierchaume (36), Astronics PGA a annoncé un PSE à la mi-juin : 71 postes sont menacés sur les 248 que compte cette unité spécialisée dans les systèmes d’actionnement de sièges électriques, d’éclairage et de divertissement à bord des cabines d’avions. Les syndicats relèvent que, déjà, des périodes d’essai et des contrats d’intérim n’ont pas été renouvelés. Toujours à Montierchaume, la fonderie CPP (ex-Aérocast), qui fournit des pièces en aluminium à Airbus, Dassault, Thalès ou Safran, anticipe une perte de volume mais plutôt pour 2021, même si cette entreprise de 110 salariés peut s’appuyer aussi sur les marchés de la défense, qui représentent un tiers de son chiffre d’affaires.
Les difficultés de MK Air, l’unité castelroussine (31 salariés) du groupe éponyme dirigé par Philippe Duchemin (avec Mekamicron à Blois et MK Composites dans la Nièvre), ne sont pas nées avec la crise ; elle est, en effet, en redressement judiciaire depuis un an. Le 10 juin, le tribunal de commerce a prolongé de trois mois la période d’observation de ce sous-traitant de Safran Helicopters Engines : un point est prévu le 8 juillet. 
Enfin, à Issoudun, le fabricant de fauteuils d’avions Safran – l’ex-Sicma Aero Seats – prévoit un recul de 35 % de son activité en 2020 et s’est déjà séparé de 250 intérimaires et de 150 salariés chez les prestataires. On craint des suppressions de postes dans cette usine de 1 300 personnes qui a maintenu une partie de ses salariés en chômage partiel. Dans le Cher voisin aussi, les nuages s’accumulent. Le groupe MCSA va supprimer 37 postes sur les 110 de son usine de Méreau (ex-Sipem) et recourir à des mesures d’âge et des départs volontaires à La Guerche-sur-l’Aubois (l’ex-Celerc, 82 salariés).
« L’enjeu, c’est la survie à court terme de nos entreprises mais aussi le maintien des compétences dans la perspective de la reprise. Le risque, c’est de décrocher au profit de nos concurrents lorsque le marché reprendra des couleurs, prévient Jean-Michel Sanchez. Car cette catastrophe sociale qui s’annonce sera aussi un gâchis sur le plan des ressources humaines.

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